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La famille Pouyanne se lance dans la gestion d'actifs
information fournie par Newsmanagers 11/09/2018 à 08:59

(NEWSManagers.com) -

C'est un des derniers nés de la gestion d'actifs en France. La Financière Pouyanne a obtenu son agrément en février 2018. Depuis la société a déjà créé deux fonds. Financière Pouyanne est très proche de la banque Pouyanne mais cette dernière, avec 33% au capital, n'en est pas l'actionnaire principal. La part majoritaire, à 57%, revient au groupe Essor qui appartient à David Pouyanne, lui-même frère de Christian Pouyanne, dirigeant de la banque centenaire éponyme. Les Pouyanne sont une famille d'industriels et de banquiers bien connus de la région sud-ouest. Les deux dirigeants de la Financière Pouyanne, Patrick Touton (directeur général) et Jean Philippe (président) détiennent ensemble les 10 % restants du capital. " Le groupe Essor souhaitait créer une société de gestion qui pourrait assurer en partie le financement de ses projets immobiliers professionnels et la Banque Pouyanne était intéressée par le fait d'avoir une société de gestion qui développerait des produits pour ses clients " , explique Jean Philippe à NewsManagers.

Jean Philippe est lui-même une figure bien connue de la région en tant qu'ancien directeur général du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne. Fondu d'innovation et d'entrepreneuriat, il a oeuvré à la création des Tookets au sein du Crédit Agricole, une sorte de monnaie virtuelle " associative et solidaire " encore utilisée par quatre caisses régionales, à un moment où l'on parlait à peine des bitcoins et autre monnaies digitales. " Me lancer ensuite dans l'aventure de la Financière Pouyanne alors que je venais de partir à la retraite en janvier 2016 m'intéresserait énormément, raconte Jean Philippe. Surtout pour la partie préservation du terroir local à laquelle je suis très attaché " . La Financière Pouyanne s'est en effet fixée comme politique d'investissement d'acquérir des actifs immobiliers locaux, des infrastructures liées à l'énergie et des produits du terroir. Le tout sans jamais entrer au capital d'entreprises. Par exemple, pour investir dans l'immobilier, la société de gestion a créé une SAS qui achète des immeubles ou des entrepôts et les fonds d'investissement de la Financière Pouyanne prennent une part au capital de cette SAS. " Nous sommes partis de l'idée d'impact positif des investissements sur l'économie et l'environnement qui se développe beaucoup en France. Mais pour la Financière Pouyanne l'idée est d'avoir cet impact positif sur le développement de son territoire " , poursuit le dirigeant de la société de gestion basée à Pau.

Financière Pouyanne commercialise deux types de fonds : le premier type correspond à des fonds professionnel spécialisés, les FPS. " L'intérêt de ces fonds est qu'ils portent sur un seul actif. Notre premier fonds investit par exemple sur une galerie commerciale à Saint-Gaudens située sur le site d'un centre Leclerc " , explique Jean-Philippe.

Le deuxième type de fonds correspond à des FPCI diversifiés (fonds professionnels de capital investissement). Un fonds, baptisé " Impact Territorial 1 " est en cours de souscription. L'objectif est d'investir dans de l'immobilier de bureaux situé sur le territoire, du photovoltaïque et des produits de terroir, comme par exemple le jambon noir de Bigorre, relancé par quelques dizaines de fermiers dans le sud-ouest. Des investisseurs pourront entrer dans ce fonds via de plus petits tickets que pour le FPS. Réservés aux professionnels, les deux fonds seront ensuite fermés pendant une période de 8 à 10 ans après la période d'investissement. " L'objectif pour le FPCI est de lui faire porter une douzaine d'actifs. Nous misons sur une vingtaine de millions d'euros d'encours mais la levée d'argent devrait être limitée à une dizaine de millions car sur les actifs relatifs aux produits du terroir, nous ne pourrons pas avoir d'effet de levier par la dette. Les produits du terroir devraient représenter 15 % du fonds maximum " , explique Jean Philippe.

Le premier fonds est ouvert à la souscription jusqu'en octobre 2018. Le second jusqu'au début 2019.

Un troisième fonds pourrait être lancé avant la fin de l'année. Il s'agira là aussi d'un FPS ayant pour vocation d'investir dans une infrastructure de stockage de bouteilles de vin.

Pour atteindre l'équilibre, la société de gestion vise un encours minimal de 100 millions d'euros et compte étoffer les équipes (actuellement 5 personnes) au fur et à mesure de son développement.

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